En 2025, la question n’est plus si votre infrastructure sera ciblée, mais quand.
la sécurité n’est plus et ne doit pas être un projet secondaire.
C’est un risque stratégique, un coût potentiel, un frein à la croissance.
Aujourd’hui, il ne faut plus être une multinationale pour être la cible d’une attaque.
Les PME et ETI sont désormais visées précisément là où elles sont les plus vulnérables :
- Un champ de formulaire oublié → injection SQL
- Un moteur de recherche interne mal filtré → cross-site scripting
- Une campagne qui fonctionne → déni de service sur la landing page
Il suffit d’une faille, d’une mise à jour repoussée ou d’une mauvaise gestion des droits pour :
– Exposer des données sensibles
– Perdre un CA critique
– Risquer une sanction RGPD
– Gâcher des semaines d’effort marketing en quelques minutes
Et pendant que vos équipes techniques éteignent le feu, votre image s’effrite, vos clients doutent, et vos concurrents en profitent.
La sécurité web ne repose pas sur des miracles techniques.
Elle repose sur l’évitement des erreurs connues, celles qu’on voit encore, trop souvent, en 2025.
Voici 5 erreurs critiques que l’on retrouve encore trop souvent en 2025 et qui peuvent sérieusement affecter la stabilité, la sécurité et la performance de votre site web.
Des points de vigilance à ne surtout pas négliger.
1. Négliger les mises à jour (CMS, plugins, serveurs)
Lorsqu’une vulnérabilité est rendue publique dans un CMS comme WordPress, Joomla, ou Magento, ou dans une bibliothèque tierce, des bots parcourent le web à la recherche de versions non corrigées pour exécuter des attaques à grande échelle.
Ces scripts automatisés sont capables d’identifier une version précise d’un plugin, d’un thème ou d’un module serveur, puis de lancer une exploitation ciblée de la faille documentée. Il peut s’agir d’une injection SQL permettant l’exécution de requêtes arbitraires sur la base de données, ou d’une Remote Code Execution (RCE) donnant un accès complet à la machine hôte.
Prenons un cas concret : un plugin de formulaire populaire présentait une faille de validation des entrées. En l’exploitant, un attaquant pouvait injecter une requête SQL malformée pour accéder à l’intégralité de la table utilisateurs, y compris les hachages de mots de passe, les e-mails et les données de session. Une fois en possession de ces identifiants, il était possible de se connecter à l’administration, de déployer du code malveillant, ou même de pivoter vers d’autres sites web présents sur le même serveur web.
Il est important de comprendre que les mises à jour critiques ne concernent pas uniquement le CMS. L’ensemble de la chaîne applicative est concerné :
- Le système d’exploitation (Linux, Windows Server, etc.)
- Les environnements d’exécution (PHP, Node.js, Python)
- Les bases de données (MySQL, PostgreSQL, MongoDB)
- Les reverse proxies (Nginx, Apache)
- Les libs et dépendances tierces via Composer, npm, pip, etc.
Chacun de ces composants peut contenir une faille de sécurité pouvant être exploitée pour « voler des données », exécuter du code à distance, provoquer un déni de service ou accéder à des données sensibles.
Sans une stratégie rigoureuse de gestion des correctifs (patch management), incluant la veille CVE, la priorisation des risques, les tests de compatibilité et le déploiement automatisé, les entreprises s’exposent à des attaques évitables. Documenter ces processus et les inclure dans une politique de sécurité globale est un prérequis pour toute organisation soucieuse de la sécurité des applications web.
2. Utiliser des mots de passe faibles ou réutilisés
Malgré la sensibilisation croissante autour de la cybersécurité, l’utilisation de mots de passe faibles ou identiques sur plusieurs environnements reste une pratique alarmante. Dans un contexte professionnel, cette négligence peut exposer l’ensemble du système d’information à des compromissions majeures.
Les attaques par force brute et par credential stuffing (utilisation de paires login/mot de passe issues de fuites de données précédentes) sont devenues monnaie courante. Des bots testent automatiquement des identifiants courants sur des interfaces d’administration, des bases de données ou des services SaaS interconnectés. Une seule faille d’authentification peut permettre à un acteur malveillant de s’introduire dans l’écosystème applicatif, avec des effets en cascade sur les autres composants.
Une compromission d’identifiants peut mener à :
- l’injection de code malveillant dans les pages web ou fichiers système,
- l’exfiltration de données sensibles depuis la base de données ou les disques du serveur web,
- la prise de contrôle silencieuse du back-office pour effectuer des modifications ou créer des utilisateurs fictifs,
- l’implantation de portes dérobées pour maintenir un accès persistant au serveur.
Dans certains cas, ces accès ne sont détectés qu’après plusieurs semaines, voire plusieurs mois, notamment lorsqu’aucun mécanisme de journalisation ou d’alerte n’est en place.
Pour réduire drastiquement ces risques, une politique d’authentification robuste doit être mise en œuvre à l’échelle de l’organisation :
- Génération systématique de mots de passe complexes (longueur, caractères spéciaux, absence de mots usuels)
- Authentification multifacteur (MFA/2FA) pour les accès critiques
- Rotation périodique des identifiants sensibles, notamment pour les comptes techniques et administrateurs
- Journalisation centralisée des connexions et tentatives d’accès, accompagnée d’un système de détection d’anomalies
- Suppression proactive des comptes inactifs ou non utilisés
Les identifiants ne sont pas seulement des portes d’entrée : ce sont des points de contrôle critiques qu’il faut monitorer, renforcer et cloisonner systématiquement.

3. Se passer de sauvegardes régulières et testées
À l’heure où les attaques par ransomware ciblent indistinctement les grandes entreprises et les PME, la capacité de restauration rapide devient un marqueur de maturité IT. Sans stratégie de sauvegarde solide, la moindre erreur de déploiement ou attaque ciblée peut engendrer une perte massive de données, voire une interruption prolongée de l’activité.
Beaucoup d’organisations pensent être protégées parce qu’elles disposent d’une sauvegarde « quelque part ». Mais en réalité, celle-ci est souvent incomplète, mal configurée, non testée, ou stockée dans le même environnement que la production, donc vulnérable en cas de compromission du serveur web.
Une stratégie de backup efficace repose sur plusieurs piliers :
- La fréquence : les sauvegardes doivent être réalisées de manière automatisée et à un rythme adapté à la criticité des données (journalier, horaire, temps réel).
- La redondance : il est essentiel de stocker plusieurs versions sur des supports distincts (disques physiques, cloud sécurisé, stockage immuable).
- L’ isolation : les sauvegardes doivent être conservées dans un environnement déconnecté de la production (air gap ou cloud avec règles IAM restrictives).
- Le chiffrement : les données sauvegardées doivent être chiffrées, au repos et en transit, pour empêcher tout vol ou détournement en cas d’accès non autorisé.
- Les tests de restauration : une sauvegarde non testée n’est pas une garantie. Il faut valider régulièrement les procédures de restauration pour éviter les mauvaises surprises lors d’un incident réel.
Prenons l’exemple d’un site e-commerce victime d’une attaque par injection SQL ayant modifié l’intégrité de sa base produit. Sans sauvegarde exploitable, il faudra reconstituer les données à la main, avec un impact direct sur les ventes, la relation client et la crédibilité de la marque.
Conformité réglementaire oblige (RGPD, ISO 27001), la sauvegarde n’est pas seulement une bonne pratique : c’est une exigence. Elle doit être documentée, auditée, et intégrée à un plan global de continuité d’activité (PCA). Un environnement web sécurisé est un environnement restaurable.
4. Mal gérer les droits d’accès et les rôles utilisateurs
Une gestion imprécise des droits d’accès constitue une surface d’attaque silencieuse mais redoutablement efficace. Dans de nombreuses infrastructures, les comptes utilisateurs prolifèrent au fil des projets, des intégrations et des départs d’équipe, sans suivi structuré.
Résultat : des accès dormants, surdimensionnés, ou tout simplement oubliés, subsistent sur des environnements critiques.
Ce manque de contrôle ouvre la voie à deux risques majeurs :
- La compromission externe : un attaquant obtient l’accès à un compte utilisateur avec des droits excessifs (par phishing, credential stuffing, etc.) et exploite ses privilèges pour manipuler les données ou déployer du code malveillant.
- La menace interne : un collaborateur malveillant (ou simplement négligent) détient les autorisations suffisantes pour exposer ou altérer des ressources sensibles sans barrière technique.
Les systèmes d’information modernes, notamment ceux structurés autour de microservices ou d’environnements cloud hybrides, exigent une gouvernance fine des autorisations. Chaque utilisateur, chaque service, chaque script automatisé doit disposer d’un niveau de privilège strictement nécessaire à son périmètre fonctionnel.
Une politique de gestion des identités et des accès (IAM) mature repose sur :
- La segmentation des droits : distinction claire entre les environnements de développement, de préproduction et de production
- Le principe du moindre privilège : aucun compte ne doit disposer de droits supérieurs à ceux requis pour ses tâches spécifiques
- Le provisioning et le de-provisioning automatisés : intégration de la gestion des comptes dans les workflows RH et IT
- L’audit des accès : revue régulière des comptes actifs, avec remontée des anomalies et validation par les responsables métiers
- La journalisation complète des actions sensibles : modification de fichiers, connexions SSH, requêtes critiques sur les bases de données
Chaque accès est une responsabilité. Une mauvaise gestion des rôles ne se traduit pas simplement par une perte de contrôle : elle remet en cause la capacité de l’entreprise à garantir l’intégrité, la confidentialité et la traçabilité de ses données.
5. Se croire protégé avec un simple certificat HTTPS
Un certificat HTTPS (SSL/TLS) est essentiel pour garantir la confidentialité des échanges entre le navigateur et le serveur. Il protège les données en transit contre les interceptions et les écoutes passives. Mais s’arrêter à cette seule mesure revient à confondre cryptage de surface et sécurisation en profondeur.
Le protocole HTTPS n’empêche en rien l’exploitation des vulnérabilités applicatives. Un site web peut parfaitement afficher un cadenas vert tout en étant vulnérable à une injection SQL, à du cross-site scripting (XSS), ou à un déni de service déclenché par surcharge d’une ressource mal configurée.
Voici des exemples concrets d’attaques courantes malgré HTTPS :
- XSS réfléchi : un champ de recherche renvoie des contenus injectés sans validation, exposant l’utilisateur à des scripts malveillants.
- SQLi via un formulaire de contact : une requête non préparée permet à l’attaquant d’interroger la base de données et de voler des données sensibles.
- Inclusion de bibliothèques JavaScript tierces non monitorées : modification de dépendances distantes entraînant l’exécution de code malveillant côté client.
- Mauvaise configuration des permissions serveur : fichiers critiques exposés ou droits en écriture accessibles à l’utilisateur web.
HTTPS masque ces vulnérabilités aux yeux de l’utilisateur, mais il ne les corrige pas. Il offre une confiance apparente, mais trompeuse, si le reste de l’application n’est pas protégé.
Pour garantir une sécurité des applications web cohérente, il est indispensable de mettre en œuvre :
- Un pare-feu applicatif (WAF) pour filtrer les requêtes malveillantes
- Un scanner de vulnérabilités automatisé et périodique
- Des tests d’intrusion manuels sur les interfaces critiques
- Un monitoring temps réel du trafic serveur et des journaux applicatifs
- Un durcissement de la configuration serveur (headers de sécurité, isolation des processus, restrictions d’accès aux fichiers sensibles)
Conclusion
La sécurité des sites web repose sur une vigilance constante et une expertise opérationnelle. Aucune entreprise n’est trop petite ou trop peu visible pour être ciblée. Les types d’attaques évoluent sans cesse, les failles de sécurité se multiplient, et la moindre négligence peut avoir un impact financier, réglementaire et réputationnel majeur.
Chez ZWAP, nous accompagnons les entreprises soucieuses de construire une infrastructure web sûre, fiable et performante. Notre équipe d’experts audite, conçoit et supervise votre environnement pour vous permettre d’avancer sereinement.
Vous souhaitez évaluer les risques de sécurité de votre infrastructure ?
➔ Contactez-nous pour un diagnostic personnalisé et découvrez comment nos solutions d’infogérance peuvent protéger vos actifs stratégiques dans un contexte numérique toujours plus exposé.
